NITRAM, de Julien Kurzel

NITRAM, de Julien KURZEL – le 21 juillet 2022

Présentation de Marion Magnard

 

Julien KURZEL est né en Australie en 1974 .

En 2011, son premier film, « les crimes de Snowtown » inspiré d’une histoire vraie, est d’emblée présenté au Festival de Cannes dans la Catégorie « La Semaine de la Critique ». Il. reçoit un bon accueil, les critiques parlent d’un premier film « âpre, abouti et parfaitement maîtrisé ».

Son deuxième film, en 2015, adaptation du Macbeth de Shakespeare, avec notre Marion Cotillard dans le rôle de Lady Macbeth, est présenté à Cannes en sélection officielle mais les critiques auront la dent dure et le public sera tout aussi sévère. On reconnait la qualité de la mise en scène mais ironise sur « une tragédie transformée en blockbuster ». En guise de promotion Marion dira seulement : « ce film m’a valu de monter les marches sur le tapis rouge dans une très jolie robe très sexy ».

« Nitram », comme « Les crimes de Snow town », est inspiré d’un drame réél, qui a bouleversé l’Australie en 1996. Il est présenté à Cannes dans la sélection officielle 2021. Caleb Landry Jones que vous avez rencontré notamment dans « les 3 panneaux de la vengeance » et dans « no country for old men », reçoit le prix d’interprétation masculine, amplement mérité. Vous allez sûrement admirer la mise en scène de KURZEL Je me permets d’attirer votre attention sur le cadrage qui a une signification précise chez le réalisateur. Et sans doute aurez vous une pensée pour Michael Moore et son « Bowling for Colombine », ou pour « Elephant » de Gus Van Sant, et aussi« Sweetie » de sa compatriote Jane Campion…

Mais Julien KURZEL nous précise sa position par rapport à ses prédécesseurs: « Je ne recherche pas le pathos, ni la révolte, ni l’empathie, je cherche seulement à comprendre comment on en arrive là. Je voulais que le public, en particulier celui qui est favorable au port d’armes, passe un moment avec un personnage qui ne devait pas, en toute évidence, avoir accès aux armes à feu ».

Le film est sous tension, et les seuls moments de sérénité nous sont apportés par Helen, jouée par Essie Davis, l’épouse du réalisateur, et aussi quand KURZEL filme la somptueuse nature de la Tasmanie, l’ île de l’Australie où a eu lieu le drame de 1996 et où a été tourné le film.

Et c’est en Tasmanie que Julien KURZEL a tenu à aller vivre avec sa femme et ses deux filles jumelles Stella et Ruby.

Marion MAGNARD