The Fabelmans, S Spielberg, 19 janvier

The Fabelmans, Steven Spielberg

Avant-première dans le cadre du festival télérama

 

Si le dernier film de Spielberg était un remake, celui de West Side Story, celui que nous allons voir ce soir est beaucoup plus personnel. On peut même dire qu’il s’inscrit dans une série d’œuvres autobiographiques dans lesquelles de grands réalisateurs reviennent sur leur enfance ou leur adolescence: je pense notamment à Belfast, de K Brannagh et Armageddon time  de J Gray, mais aussi à Roma de Cuaron ou encore Licoricce pizza, de Paul Thomas Anderson, actuellement rediffusé ici dans le cadre du Festival Télérama.

L’œuvre de Spielberg est abondante et souvent tournée vers le film d’action (Les dents de la mer, les Indiana Jones, Jurassik Park) de SF (Rencontres du 3ème type, ET, AI, Minority report, La guerre des mondes, RPO) ou encore historique (La Liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan, Munich, Lincoln), donc des genres a priori éloignés de l’autobiographie. Pourtant tous ces films développent des thématiques qui sont en lien étroit avec la biographie de Spielberg, si bien que chez lui, même les plus gros blockbusters sont des œuvres personnelles.

Quelques exemples : le réalisateur reste marqué par son enfance : petit et jusqu’à l’adolescence, il était un enfant à part, mal intégré à cause de sa laideur et de sa maladresse physique, et il ne réussira à se faire accepter des autres que lorsqu’il commencera à tourner des films. Or de nombreux films de Spielberg mettent en scène des enfants ou adolescents plus ou moins inadaptés, par ex dans AI, ET, La guerre des mondes, RPO.

Autre thème récurrent : les difficultés liées au couple parental (ses parents se sont séparés lorsqu’il était adolescent) et notamment la figure du père absent, looser ou encore inflexible comme le père d’Indianan Jones interprété par S Connery.)

On peut ajouter le thème de la fascination pour la Tv et le cinéma (beaucoup de ses films comportent des séquences dans lesquelles des personnages regardent la TV), celui du déracinement, du judaïsme .

Nul doute que nous retrouverons ces thèmes dans le film de ce soir, même si son Le caractère autobiographique n’est pas totalement revendiqué puisque le personnage principal s’appelle Sammy Fabelman.

Je vous laisse découvrir ce film et le savourer d’autant plus que certains critiques pensent que ce film pourrait être l’adieu au cinéma du réalisateur. Et petite devinette pour finir: reconnaitrez-vous un autre réalisateur américain qui joue dans ce film ?