Hit the road, Panah Panahi

Hit the road, de Panah Panahi

J’ai le plaisir de vous inviter à assister ce soir à la naissance d’un cinéaste. Certes son patronyme est déjà très connu, puisque son père Jafar Panahi est un célèbre réalisateur faisant partie de la Nouvelle Vague iranienne, dont vous avez probablement vus Trois visages, Taxi Téhéran ou Hors jeu.

Mais c’est du fils qu’il est question ce soir, Panah Panahi. Vous imaginez bien qu’il est tombé dans le cinéma quand il était tout petit et qu’il assisté aux tournages de son père, il a ensuite fait des études de cinéma et a toujours bénéficié du soutien et des conseils de son père. Mais ce film lui a déjà permis de se faire un prénom. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2021, il a été très remarqué. Il en a lui-même écrit le scénario en s’inspirant de l’expérience d’un de ses amis. En effet, le film s’apparente à un road movie familial mais on sent très vite que le voyage en question n’est pas un simple départ en vacances. Néanmoins je n’en dirai pas plus sur le sujet que vous allez découvrir par vous-mêmes.

Quelques mots sur la musique : les chansons que vous entendrez dans le film sont des tubes avec lesquels les Iraniens ont grandi avant la révolution islamique de 1979, chansons interdites aujourd’hui par le régime en place.

Quant aux acteurs : ceux qui interprètent les parents sont des acteurs de théâtre à qui le huis clos dans la voiture convient très bien. L’enfant âgé de 6 ans au moment du film, avait déjà tourné dans une série à succès, et vous devinerez en le voyant qu’il a fallu beaucoup d’énergie pour le diriger.

Un film qui alterne entre tendresse et agacement, cadres étroits et paysages grandioses, conte et drame, humour et mélancolie mais qui dégage toujours une impression d’authenticité.