Empire of lights, de Sam Mendes

Présentation d’Empire of Light

Empire of Light , le film de ce soir est écrit et réalisé par l’anglais Sam Mendes.

Comme Steven Spielberg dans The fabelmans, ou James Gray dans Armageddon time, Sam Mendes rend à son tour hommage au 7ème art. Il nous transporte au cœur du cinéma d’une petite ville balnéaire anglaise pendant les années 80.

Le Royaume-Uni est alors agité par un climat politique instable entre chômage massif, racisme ordinaire, émeutes des classes défavorisées et violence du mouvement skinhead.

Ce contexte social nourrit la créativité musicale de la pop culture de l’époque, avec l’émergence de groupes d’artistes métissés comme the Specials, the Beat, The Selecter auxquels l’adolescent Sam Mendes va s’identifier. A cette période, il a pris l’habitude de se refugier dans les salles obscures pour échapper à la réalité d’une mère très aimante mais bipolaire et régulièrement hospitalisée en psychiatrie.

Dans Empire of light, l’amour du réalisateur pour le cinéma est présent partout :

Le personnel du lieu forme comme une petite famille. On découvre Norman, le projectionniste passionné qui veille scrupuleusement sur ses bobines de pellicule.

Le lieu en lui même est un imposant bâtiment art déco posé sur le front de mer avec un hall majestueux, un escalier central et de grandes baies vitrées donnant sur la mer.

Le cinéma est le décor central de l’intrigue, le moyen de rêver, d’espérer et d’échapper à la réalité extérieure. C’est l’Empire of light, l’empire de la lumière !

Le tournage s’est déroulé sur les terres natales de Sam Mendes, principalement dans la petite ville de Margate située sur la rive nord du Kent. C’est Mark Tildesley, le chef décorateur qui a déniché ce lieu que Sam Mendes a retenu parce qu’il disposait d’un parc d’attractions, d’un ancien cinéma et d’une salle de bal avec une façade art déco, le tout attenant à la mer. Pour Roger Deakins, le directeur de la photographie l’immense avantage de filmer en extérieur était d’obtenir des images vraiment réalistes.

La partition musicale est de Trent Reznor et Atticus Ross, dont c’est la première collaboration avec Sam Mendes qui les a intégrés très en amont du processus de production afin qu’ils se concentrent exclusivement sur les sentiments à faire passer.

Le personnage d’Hilary, la gérante du cinéma est directement inspiré de la mère de Sam Mendes. Il est interprété par Olivia Colman.

Bon moment de cinéma !

Doris Orlut