« Burning days » , de Emin ALPER

Burning Days (présenté par Anton PARIS, élève en 1ère Spécialité Cinéma-Audio-Visuel)

Emin Alper est un réalisateur de cinéma turc qui n’a pas réalisé beaucoup de longs métrages. Il se fait remarquer par ce film qui fut sélectionné et présenté au Festival de Cannes 2022. L’idée initiale d’Emin Alper était de décrire un idéaliste solitaire luttant contre l’élite corrompue d’une ville. Il explique : « On peut toujours avoir le courage et l’envie de se battre contre des politiciens corrompus et autoritaires, mais quand on voit que ces gens sont populaires et qu’ils sont réélus par le peuple encore et encore, on se sent désespéré, et isolé. »

Dans Burning Days, on peut suivre Emre, un jeune procureur, qui vient tout juste d’être muté dans la ville de Balkaya en Turquie. Mais les ennuis commencent et il se retrouve bientôt piégé entre une affaire le concernant, l’apparition d’étranges phénomènes et la montée en puissance de la révolte de la ville contre l’élite corrompu d’une ville.

Situé entre drame social et thriller politique, Burning Days n’arrête pas de jouer sur le rythme de la tension et sur des rebondissements incessants durant toute la projection. Burning Days emprunte des éléments au thriller, ce qui n’était pas prévu lorsque le projet en était à ses débuts. Après avoir esquissé le cadre (c’est-à-dire la pénurie d’eau), Emin Alper a dû créer des éléments supplémentaires pour complexifier l’intrigue et approfondir le caractère du procureur.

La scène la plus importante est celle du dîner dans le jardin du maire qui est drôle puis inquiétante. Le réalisateur Emin Alper explique comment il l’a conçue : « J’aime beaucoup les longues scènes de repas. Il y en a dans presque tous mes films. Ces scènes sont idéales pour montrer les tensions cachées sous la surface. La plupart des dialogues étaient écrits. Nous avons fait de nombreuses répétitions, au cours desquelles j’ai laissé les acteurs improviser, dans une certaine mesure.  »

Je vous laisse admirer la magnifique image du directeur de la photo Christos Karamanis qui sublimise ce film.

Bonne projection !!