Partir un jour, d’Amélie Bonnin

 

Pour une soirée des 1ères fois : 1ers projets scolaires au long cours pour nos élèves, 1ère diffusion au cinéma… le film Partir un jour nous a paru être dans la continuité.

C’est en effet le 1er long métrage de fiction d’Amélie Bonnin, qui lui a valu sa 1ère participation au festival de Cannes, où c’était également la 1ère fois qu’un 1er long métrage faisait l’ouverture !

Pourtant, sa réalisatrice n’est pas tout à fait une débutante. Elle a 40 ans cette année, a réalisé en 2012 un 1er long métrage documentaire sur la boucherie familiale, milieu dont elle est issue, puis un autre documentaire en 2017. En 2021, elle sort un court- métrage musical intitulé… Partir un jour, qui reçoit le César du meilleur court métrage de fiction. Elle suit donc ainsi un chemin identique à celui d’un autre réalisateur, Xavier Legrand, dont le court métrage Avant que de tout perdre avait reçu le même César en 2014, ce qui lu avait permis de tourner ensuite le long métrage Jusqu’à la garde. Ce processus s’inscrit dans un plan de financement qui permet aux réalisateurs de courts métrages remarqués d’obtenir le financement pour un long, on souhaite le même destin à nos apprentis cinéastes ! En recevant son César, la réalisatrice avait d’ailleurs déclaré « j’ai 40 ans, des cheveux blancs, et tout commence !

Ce film est donc une sorte de remake du court, qui reprend les mêmes acteurs principaux (Juliette Armanet, Bastien Bouillon, mais en inversant les rôles, et je vous incite vivement à voir le court métrage, actuellement disponible sur arte, ainsi que son making of (jusqu’à demain seulement)

Le titre annonce est programmatique à 2 points de vue : d’une part, il annonce le sujet du film (l’histoire d’un personnage qui a quitté la petite ville de son enfance pour voir plus grand) mais il annonce aussi les chansons populaires qui vont traverser le film puisque c’est une référence à un tube que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : une chanson de 1996 du boy’s band les 2be3. En effet, vous allez voir qu’une partie des dialogues sont remplacés par des chansons connues, interprétées par les acteurs eux-mêmes, acteurs ou chanteurs puisque l’interprète principale est Juliette Armanet. La réalisatrice croit en effet à la capacité de ces chansons populaires d’exprimer des choses profondes, difficiles à dire, et pense que le plus beau des dialogues, c’est de chanter « mourir sur scène » de Dalida en épluchant des patates. Alors les élèves nous ont présenté ce soir des documentaires, un film d’animation, un film d’apprentissage, une comédie … peut-être un film musical l’an prochain ?