Michel Philippon a posé ses valises dans le Bugey il y a une dizaine d’années. Depuis, il ne cesse de développer une oeuvre atypique et singulière. Pendant le confinement, il a élaboré une exposition d’arts plastiques dans différentes granges et jardins de l’Abergement-de-Varey. Cette exposition a été la matrice du film Anges, premier projet cinématographique de celui qui a été danseur, avant de devenir architecte.
Anges et Géants, 2 titres en miroir pour 2 films qui se complètent se font écho. Tous 2 mettent au premier plan la danse et la place occupée par le corps dans l’espace, par l’homme dans son environnement. Mais là où Anges était un trajet linéaire, de Genève à Marseille, Géants serait plutôt un trajet formé de boucles dont le centre resterait les collines de L’Abergement-de-Varey pour s’élargir jusqu’au Rwanda ou à la Colombie. On retrouve des visages et des corps vus dans le premier film, dont ceux de Moheli, qui est en quelque sorte le fil conducteur de ce voyage, ou de Julie et d’autres Abergementais ; on découvre les visages des enfants de l’école de danse d’Ambérieu, mais aussi des visages d’ailleurs : ceux des gens filmés lors des tournages à l’étranger, mais aussi ceux d’un groupe de migrants rencontrés en France. Pour ce 2ème film, Michel Philippon a fait appel à la même équipe technique que pour le 1er film en ce qui concerne la prise de vue et le montage. Pour la la musique, il a pu s’appuyer sur des artistes de 1er plan : Dominique Serve, clavieriste et compositeur, a piloté la bande son. Parmi les musiciens qui jouent dans le film, on remarquera en particulier Lucile Boulanger à la viole de gambe (nominée cette année aux Victoires de la musique classique), Keyvan Chemirami aux percussions, ou encore la soprano Monique Zanetti…